Nous, l'intersyndicale transnationale, n'avons plus aucune confiance envers Joannes Scoenen, Président et représentant légal de Camaieu International.
Depuis le mois de mai, nous tentons de travailler à sauver un maximum de magasins et d'emplois. Depuis cette période, trop d’informations que nous avons reçues sont fausses, partielles ou contradictoires.
Notre profonde conviction est que notre Président actuel Joannes Scoenen a souhaité le redressement judiciaire de l'entreprise en France pour récupérer sa propre entreprise à moindre coût et en purgeant sa dette. Nous sommes convaincus que dès le
mois de mars, tout était organisé. La preuve étant l'échange de mail entre le Président et le directeur financier qui a demandé de siphonner les comptes des filiales internationales Belge, Suisse et Luxembourgeoise. L'objectif est simple: passer par une faillite et non par un plan social négocié dans les pays concernés, un joli tour de passe passe à moindre coût pour Monsieur Soenen. L'impact direct pour les travailleurs est qu'ils ne recevront pas l'entièreté de leur indemnité.
Notre intersyndicale transnationale France (CFDT, CGT et FO) Belgique (CNE et Setca) et Luxembourg (OGBL) s'est mise en place avec plusieurs revendications :
Que notre Comité de Direction et sa hiérarchie actuels ne soient pas les futurs repreneurs de l'entreprise.
Que la justice des trois pays ouvre des enquêtes sur cette « faillite » organisée.
Que les pouvoirs publics se mobilisent pour sauver un maximum d'emplois et que la vérité soit faite sur les transactions financières douteuses.
Dans une situation de non reprise d'une filiale ou de certains magasins, nous demandons que soit mis en place un vrai plan de restructuration négocié avec les syndicats représentatifs. L'intersyndicale se solidarise de manière transnationale pour défendre sa position commune dans les revendications et dans l'action si nécessaire.
Nous voulons être clairs: si rien n'est fait, que l’offre de reprise retenue est celle de l’actuel actionnaire, ou qu'aucune réelle enquête n'est mise en place, nous mènerons des actions syndicales dans tous les pays représentés.
Nous n'accepterons pas, sans réagir, que ce type de manoeuvre aboutisse et mette en danger des milliers d'employés et leurs familles.